#Chute #Nous les menteurs #E.Lockhart #secret de famille #vérité #contemporain #secret #famille fortunée #cousins #histoire d'amour
Rendez vous dans un monde meilleur
- Gallimard Jeunesse
- 272 pages
- Aucun livre lu de cette auteure
Quand j'ai vu ce roman sur l'étagère des nouveautés, il m'a tout de suite accroché. Que ce soit, le titre qui me faisait penser à "Tu es moi" de Sarah Shepard ou à "Menteuse" de Justine Larbalestier que je vous conseille énormément d'ailleurs. Ou la couverture qui promettait: soleil, mer, histoire d'amour, amitié et embrouilles... Et qui était en parfait accord avec la température ambiante. Une petite odeur de vacance soufflait sur cette lecture. Bref même la quatrième de couverture un peu énigmatique m'intriguait beaucoup:
Une famille belle et distinguée.
L'été. Une île privée.
Le grand amour. Une ado brisée
Quatre ados à l'amitié indéfectibles,
les Menteurs.
Un accident. Un secret. La vérité.
Ce roman me faisait miroiter de grandes choses. Mais tout comme l'habit ne fait pas le moine. Le résumé ne fait pas le livre !!! Malheureusement ou parfois (c'est plus rare), heureusement !!! Sur la couverture, on trouvait des critiques sur ce bouquin écrites par des auteurs tel que John Green ou des journaux "New York Times", "The guardian", qui bien évidemment étaient très positives. Mais comme je me méfie, que ce soit des livres ou des filmes ayant comme principale argument de vente l'avis (très court) d'un journal ou d'un auteur.Je préfère personnellement le commentaire d'un inconnu bien détaillé que celui d'une célébrité trop court.
En dessous du résumé était aussi noté un petit paragraphe
Un drame familial époustouflant où culmine le suspens.
Une lecture qui, à peine terminée, donne envie de retourner à la première page pour recommencer...
J'adore ces petites notes, elle m'aide pour mes chroniques que je publie ensuite que ce soit pour l'affirmer ou l'infirmer. J'en fais souvent mon axe de commentaire.
Avec tous ces éléments le livre visait haut, très haut... Et, il faut l'avouer que je n'ai pas été saisie dès la première page !!!
A table (...) en bateau (...), même seule avec ma mère, je faisais comme si ces êtres chers n'avaient jamais existé.
Le ton un peu pathétique du personnage principal, m'ennuyait fortement. Elle commençait par une première description assez monotone de sa famille, de ses cousins, de son environement... Du contexte en général ! Pendant toute cette partie à vrai dire, une question m'obsédait : "Pourquoi les avaient on appeler les menteurs ? Quelle était l'origine de ce surnom?". Je ne connaîtrai jamais la réponse car elle n'est malheureusement pas indiquée. Mais revenons à nos moutons, même si je n'adorais pas ce livre que je trouvais très moyen. Je n'avais aucune envie de l'arrêter. Et je me voyais déjà faire un commentaire ironique sur cette phrase:
Une lecture qui, à peine terminée, donne envie de retourner à la première page pour recommencer...
Mais parfois, il ne faut pas juger un roman trop vite. C'est le cas de celui ci. Alors je vais tenter de vous expliquer pourquoi ce livre justement m'a donné à la fin, envie de le recommencer !!!
Ce bouquin se déroule en 5 parties, très indépendantes entre elles que ce soit concernant le point de vue, le contexte ou l'époque...
Donc comme vous l'avez compris la première partie "Bienvenue" n'est pas des plus passionnante. J'avais envie de secouer Cadence qui plante le décor d'une voix monotone, en expliquant les grandes lignes:, et en nous présentent les différents protagonistes ( les cousins ) que nous rencontreront plus tard. Mais qui ne semblaient pas super intéressants.
Dans la seconde "Le Vermont", ce n'est pas vraiment très palpitant, non plus. Il ne se passe pas grands choses. De plus les retours en arrière sont parfois un peu déstabilisant et Cadence est toujours aussi énervante.
A partir de la troisième partie "L'été dix sept", je ne pouvais plus lâcher ce livre. L'histoire gagne en intensité. Tout est noué ! On découvre aussi mieux les cousins. C'est également la plus longue partie, ce qui en fait, comme dans une tragédie: l'acmé. D'un côté j'avais un peu peur d'être déçue du dénouement finale, d'un autre tout je voulais en savoir plus...
La quatrième "Au feu" est quant à elle, le début du dénouement. Au départ on se dit "Quoi? C'est ça le secret ? Mais c'est trop nul !!!". Grave erreur!!!
Car c'est pour finir bien dans la 5ème partie (qui porte bien son nom), que nous découvrons:LA VERITE. Moi qui tremblais à l'idée d'une fin bateau, faisant perdre toute crédibilité au livre. J'ai été estomaquée !!!! Mais quelle fin!!! C'est vrai qu'on pourrait la trouver en premier lieu un peu surréaliste...
Tout comme le personnage j'ai été profondément choquée puis bouleversée, j'en avais les larmes aux yeux... Je ne m'y attendais tellement pas, cependant en y réfléchissant je dirais que certains détails auraient pu me mettre la puce à l'oreille. Peut être (et c'est là qu'intervient la petite note en bas du résumé) que si je relisais plus attentivement le tome, je découvrirai quelques indices. Mais je relis rarement (quasiment jamais) un livre même mes coups de coeur... Donc.
Côté personnage, tous sont assez intéressants que ce soient les adultes, les mères et leur comportement... Mais surtout les Menteurs avec chacun leur personnalité, j'aurais aimé, pour certains plus les découvrir car même si l'auteur fait au début et à la fin une longue description de chacun (assez émouvante la dernière). Certains comme Mirren ne sont pas assez présents.
Je ne peux même pas te dire pardon, me dit elle. Il n'y a pas de mots au Scrabelle pour te dire à quel point je suis désolé.
Même l'histoire d'amour, que je pensais trop nieunieu, entre Gat et Cadence, était finalement mignonne. Bon, certes Cadence me tapait sur le système et Gat était un peu hésitant, mais dans l'ensemble ce n'était pas si mal !!!
Concernant la famille Sinclair, on s'aperçoit peu à peu, que le vernis des apparences se fissurent, montrant une autre partie de la personnalité des protagonistes telles que les mères qui se font sciamment manipulé par leur père...
Les petites histoires avec les "princesses" racontées par Cadence m'ont plu. Toujours au bon moment, elles apportaient comme une morale à l'histoire et été parfois tellement criante de vérité.
En conclusion:
Ce roman m'a énormément fait penser à une tragédie. Pourquoi? Peut être est ce moi qui vois des tragédies partout ? (Merci les cours de français). Mais je ne pense pas que ça explique, déjà le roman est écrit en 5 parties, le 3ème étant l'"acmé". De plus dans les tragédies on trouve toujours une histoire d'amour qui est soumise à des "forces extérieurs (destin)" Si un jour l'auteur lis cette chronique, merci de répondre à cette grande question qui me taraude: Ce livre est il écrit de la manière d'une tragédie?