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Carnet de bord littéraire

Carnet de bord littéraire


Journal d'une Amish n°2

Publié par Plume vive sur 1 Août 2017, 16:04pm

Catégories : #Ma Série

Je pense que je n'aurais jamais écrit la suite de cette histoire, si plusieurs personne ne m'en avait pas reparlé. Alors comme j'avais un de temps, j'ai continué ce début des série.
Si vous vous souhaitez lire ou relire, le début, c'est par
ici

 

Mon frère était déjà parti depuis longtemps avec ses amis. Quand je mis en route pour amener les jumelles à l’école. Je ruminais ma mauvaise humeur tout le long du chemin, et les bêtises des jumelles qui ne manquaient jamais d'imagination pour cela, ne m'aidaient pas. En particulier, arrivée sur place quand Mlle Elizabeth, la maîtresse ne prit même pas la peine de venir me saluer.
Le reste de la journée fût morose, et si je fis chacune de mes tâches habituelles, ce fût sans entrain ni envie. Je me sentais seule et oubliée en cette belle journée. Elle qui aurait dû être pleine de joie, s’ouvrant vers une nouvelle période de ma vie, elle ne fût qu’ennui et tristesse…
Je passais ainsi la journée à récurer l’étable et quand enfin le soir vient enfin, que ma sœur prétextant une excuse, me donna sa corvée de la soirée c'est-à-dire : rentrer les animaux.  J’éclatais alors, en sanglot au milieu des poules et des lapins. Serrant Août, mon lapin blanc, sauvée in extremis il y a deux ans de la casserole.  Je serais bien restée assise sur la paille si le froid de ce début de soirée d’avril ne m’en avait pas empêché…

Je rentrais, abattue, tête baissée, et ouvris la porte. Ce n’est qu’intriguée par la pénombre qui y régnait que je m’arrêtais sur le seuil et relevée la tête.

 « Joyeux anniversaire, Joyeux anniversaire
Joyeux anniversaire Tasie ! Joyeux anniversaire Tasie !
Joyeux anniversaire »

Je restais sur le bord de la porte, bouche bée, les yeux écarquillaient. Mon ventre se contracta, et mes yeux se mirent à piquer. Je tentais vainement de refouler mes larmes.
«- Anastasia, pensait qu’on l’avait oublié !, s’écria ma sœur, vous auriez du voir sa tête durant la journée à mourir de rire !
- C’est même pas vrai, répondis je en sanglotant »

Ma mère se rapprocha de moi, m’enserra dans ses bras et me murmura à l’oreille «  Tu es une grande fille maintenant ma puce, 16 ans c’est un grand âge, profite bien de cette année ! ».
La soirée fût festive, tout le monde dansa et oublia ses problèmes durant une courte nuit. Luc, notre voisin jouait de la guitare, à côté du feu. Depuis l’époque, où gamin il m’avait découverte dans l’herbe, endormie, de nombreuses années, étaient passées. Le garçonnet fluet s’était mué en un jeune homme de plus d’1 m 80, à la musculature impressionnante. Jusqu’à l’adolescence, nous avons été amis. Puis il a grandi, et moi pas vraiment. Je faisais partie des plus petits et nous sommes peu à peu éloignés. Mais il n’avait jamais quitté mes pensées, et il faisait partie des raisons, peut être même la plus importante, qui me laissait éveiller la nuit, pressée d’avoir 16 ans.

Ma sœur se rapprocha de lui et une étincelle de jalousie me vrilla le cœur. Je tentais de garder un visage joyeux en la surveillant du coin de l’œil. Je savais que cette émotion était indigne de moi, mais je ne pouvais m’en empêcher. Elle lui parlait, toute proche de lui. Je tentais d’annihiler les pensées de meurtres qui venaient à mon esprit. Soudain, il se retourna vers moi. Gênée d'avoir été découverte, je baissais les yeux, et me retournais. Quelques secondes plus tard, je ressentis une présence dans mon dos. C’était lui. Mes mains se firent moites, mon visage s’empourpra, je n’osais pas me retourner.

«  Anastasia », m’appela t’il. Petit aparté dans mon histoire. Je me sens un peu idiote de livrer ceci sur du papier, honteuse même. J’ai envie de vous passer les détails sur ce que je ressentais ce jour là, mais si je commence dès maintenant à faire ma prude, je n’y arriverais jamais. Fin de l’aparté.

Mes sens étaient en alerte, pourtant j’étais comme pétrifiée. Sa voix qui m’appelait, c’était tous ses rêves que je me faisais le soir qui se réalisaient. C’était son odeur que je sentais, une sorte de menthe poivrée. « Anastasia, me rappela t’il.
- Elle est timide, laisse tomber, s’exclama alors ma sœur, d’une voix moqueuse, vient plutôt danser avec moi. Je me retournais d’un coup.
- Je suis pas timide, et je regrettais immédiatement ces paroles, on aurait dit une enfant
- Une danse alors ? », Me répondit il en souriant, et en me tendant sa main.

Je la lui attrapais, elle était légèrement froide. Je me sentais pataude et avait peur de sentir la sueur ou de lui marcher sur les pieds. Ce qui arriva à vrai dire, et plus d’une fois, mais chevaleresque il ne dit rien. Malgré ces menus incidents (il m’avoua plus tard que ses pieds étaient bleus en rentrant), je me sentais heureuse, remplie d’un bonheur, que je ne voulais pas encore nommer.

Mais vient le moment, où la musique s’arrêta, rien ne dure éternellement, et je suis bien placée pour le savoir. Je le lâchais, et m’éloignais rapidement. J’en étais à me repasser ce moment en boucle dans ma tête,  (plutôt qu’agir, je préférais souvent rêvasser), quand mon père m’appela.
Il me fit signe de sortir et je le suivais encore sur mon nuage :
«  Anastasia, il chercha ses mots un long moment, tu a 16 ans. Un âge particulier, tu le sais, dans notre société. Cette année sera différente des autres pour toi. Tu le sais. C'est le Rumspringa! Et c'est pourquoi tu auras  plus de liberté, plus de possibilité comme le créateur le veut, et même si tu le souhaites, tu pourras aller en ville. J’ai confiance en toi, en ta clairvoyance mais veille à tes actions, et n’oublie pas tu es une créature de Dieu ! »

Désolé pour les nombreuses erreurs qui ont dû se glisser dedans !

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